Tout part d'une idée. Surtout pour une mère en affaires. Une idée de base, avec laquelle on se construit un avenir en tenant compte de notre réalité familiale. Une idée qui doit faire des sous assez rapidement pour remplacer notre emploi. Une idée qui va nourrir notre bonheur. Une idée qui va finir par évoluer, comme la personne que nous sommes. L'idée de Mélanie Koudria, à la base, c'était de travailler avec la nourriture et les gens.

Originaire de Besançon, en France, Mélanie a fait ses études en hôtellerie, soit l'équivalent du secondaire, cégep et université ici. Elle a fait ses études universitaires à Angers en gestion et management. C'est à l'université qu'elle a rencontré son conjoint, qui est arrivé au Canada avant elle.

«J'ai quitté la France à 25 ans, en 2001. N’étant pas bilingue, je n'ai pas pu travailler directement dans la restauration pure et dure. Je me suis donc réorientée dans les cuisines d'un centre de la petite enfance. C'était vraiment parfait pour commencer à m’imprégner du Québec et voir comment ça marchait ici! Et je me suis rapidement dit que c'était parfait pour faire des enfants! »

Elle a donc travaillé 14 ans dans ce CPE à Côtes-des-Neiges, un quartier de Montréal. C'est en février 2015 qu'elle a déposé sa demande d'année sabbatique à son travail. « J'ai toujours fait de la pâtisserie française et j'ai découvert la décoration de gâteau à l'américaine. Ma fille est née en 2006 et pour ses 2 ans, je me suis dit que je pourrais décorer son gâteau d'anniversaire. J'ai suivi deux formations avec Wilton et j’en suis venue à la conclusion que je pourrais faire des pâtisseries françaises, mais décorées à l'américaine. C'est tout simplement comme ça que je suis rentrée dans le ''cake design''. »

De fil en aiguille, les mamans de son entourage la complimentaient sur ses gâteaux et lui demandait d'en faire pour les fêtes de leurs enfants. « Ç’a commencé comme ça, j'en ai fait à droite et à gauche et j'ai eu la piqûre! J'aimais en faire, mais je voulais aussi l'enseigner. Je suis donc allée dans les centres de loisirs donner des cours et j'ai adoré ça! Les mamans suivaient 1 cours, 2 cours 3 cours, donc je me suis dit qu'elles appréciaient et que ce que je faisais, c'était bien. »

C'est à ce moment que Mélanie décida de vivre de sa passion et d'un métier qu'elle aime. Elle quitta donc le CPE pour lancer son entreprise afin de bien conseiller et outiller les gens pour faire des designs de gâteaux.

«D'où le projet d'ouvrir une boutique, en mars 2015. Il y a 2 ans, je suis allée en voyage en France et j'ai découvert le « scrapcooking ». J'ai trouvé des produits français, de bonne qualité, qu'on n’avait pas au Québec. J'ai fait des démarches avec la compagnie qui cherchait à exporter ses produits en Amérique. Je me suis donc retrouvée à distribuer ces produits dans ma boutique, Gourmandise Bizontine!

Mais d'où vient ce nom? « Gourmandise, parce que c'est tout ce qui a trait avec les gourmandises, aussi bien sucrées que salées. Et comme je suis native de Besançon, les habitants sont des Bisontins et des Bisontines. J'ai tout simplement remplacé le ''s'' par un ''z'' pour faire un clin d'oeil à ma ville natale.»

Un an après l'ouverture de sa boutique, cette mère en affaires redéfinit son projet d'affaires. « La boutique marche moins bien que prévu. Et après m'être pris un coach d'affaires, j'ai décidé de fermer ma boutique en mars 2016, pour mieux me concentrer sur ce qui me fait vraiment vibrer, soit les ateliers.»

Elle va même plus loin en visant les ateliers pour les personnes à défi. « J'ai déjà des ateliers pour les autistes ou des gens avec une déficience intellectuelle légère, mais ça peut être aussi au niveau d'un handicap physique. J'ai aussi été approché pour donner des ateliers dans les camps de jour. »

La Bisontine garde donc son nom d'entreprise Gourmandise Bizontine pour vivre de sa passion et donne des ateliers sucrés ou salés. « Je veux rendre mes cours accessibles à tout le monde, aussi bien adultes qu'enfants, aux papas qui ne connaissent rien. Je suis aussi en train de travailler sur la valorisation paternelle en cuisine, car c'est souvent maman et non papa qui cuisine. »

Cette maman entrepreneure a donc beaucoup cheminé lors de la dernière année : l'idée de départ était de vivre de sa passion, ce qui est resté son fil conducteur au sein de sa compagnie. « Tout le bien-être que je vois, c’est les gens sortent de mes ateliers le sourire aux lèvres et c'est ça que je veux! Je vais continuer à vendre des produits, mais la satisfaction que j'ai moi, derrière, c'est de voir la réalisation des gens. Ils arrivent en ne se croyant pas bons ou très peu doués, et moi, quel que soit leur niveau, je les amène à faire quelque chose de beau. Tu vas donc être fier de toi et ton estime de toi sera meilleure. »

C'est presque de la thérapie par le ventre que Mélanie offre. « Je vais appeler ça les ateliers qui font du bien au bedon et à l'âme! » dit-elle en riant! Elle aimerait bien éventuellement avoir des ateliers Gourmandise Bizontine partout au Québec. « Je peux me déplacer partout, donc si les personnes à défi veulent des ateliers, je suis prête! J'aimerais aussi former des personnes qui auront la même passion et la même patience que moi. Parce que chaque client a des besoins différents, il faut être flexible et s'y adapter. »

Plein de beaux projets s'en viennent pour cette mère en affaires. « J'ai été contacté par des psychoéducatrices pour aller dans des écoles, même par l'Hôpital Ste-Justine. Et pourquoi pas? J'ai des ateliers que je peux amener dans les chambres des petits patients sans aucun problème» mentionne-t-elle avec passion.

Maman de deux enfants, ont-ils la dent sucrée ou salée? « Mon garçon a un peu plus la dent sucrée que ma fille, mais on dirait que de les avoir immergés dedans, ils ne sont pas plus attirés que ça. Ils en font depuis toujours, car tout comme dans mes ateliers, je n'ai pas de limite d'âge. Pourquoi brimer un enfant de 3 ans qui a une motricité fine bien développée plus qu'un grand de 6 ans qui ne l'aurait pas? Et je vais dire non au petit de 3 ans qui, si ça se trouve, aurait plus de plaisir que le grand de 6 ans? C'est vous les parents qui connaissent mieux vos enfants! Moi, au lieu de sortir la pâte à modeler à mes cocos quand ils étaient plus jeunes, je sortais le fondant! »

J'ai eu la chance de rencontrer Mélanie pour la première fois en février 2015, alors qu'elle venait tout juste de remettre sa demande de congé sabbatique. Elle venait de faire le grand saut de salariée à entrepreneure. Elle prenait son courage à deux mains et participait déjà à des activités de réseautage pour promouvoir son entreprise, son idée. Une idée qui a évolué lors de la dernière année, mais qui a gardé son essence, grâce à l’écoute de Mélanie!

Révision: Josée Goupil

www.Gourmandisebizontine.com

Christine Marcotte, alias Cri Cri la souris, est tombée dans l'organisation comme Obélix est tombé dans la marmite de potion magique! Depuis mon tout jeune âge, j'organise des événements, collectes de fonds, des camps de vacances, des partys et maintenant, j'en vis professionnellement!

Ma formation en communication et écriture journalistique me sert tous les jours, et ma nouvelle passion est d'aider les femmes d'affaires à s'épanouir! Étant femme d'affaires moi-même et voulant grandir comme être humain, j'ai ainsi formé le Réseau des Mères en Affaires, qui me donne la chance de rencontrer des femmes exceptionnelles, source d'inspiration pour moi et mes textes à venir!

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