Isabelle Grenier a étudié en administration. Elle était loin de se douter de ce que la vie lui réservait. Fille d'action, elle a commencé à travailler à 16 ans dans un magasin Simons. « J'étais vouée à faire carrière là. Ils m'ont donné beaucoup de formation pour éventuellement déménager à Québec et devenir acheteuse pour eux. » Mais c'est plutôt l'amour qui est arrivé dans sa vie et Isabelle a pris un autre chemin.

 

« Au lieu de faire mon DEC en mode, j'ai fait ma technique en administration et j'ai fondé ma famille! J'ai eu Laurence à 21 ans et Camille à 22 ans. » La jeune maman a donc continué comme gérante chez Simons, mais rapidement, l'horaire de travail ne convenait plus à son rôle de maman. « Je voulais être présente, ne pas avoir à faire les fermetures tard, travailler à Noël ou les fins de semaine. Puisqu'on venait de construire notre maison, on a décidé d'ouvrir une garderie et je suis devenue travailleur autonome. »

 

Malgré sa fibre entrepreneuriale, Isabelle avait le syndrome de l'imposteur. « Souvent, quand on a une garderie, on n’a pas l'impression d'être entrepreneur. Sans aucune expérience, on s'est lancé dans ce domaine. Ça va faire 10 ans que la garderie est ouverte. » À travers ces 10 ans, Isabelle a eu une assistante, est devenue une garderie accréditée, bref elle a évolué comme personne et comme entreprise.

 

« J'ai aussi plongé dans le titre d'employeur, en ayant des éducatrices à temps plein, partiel, sur appel. J'ai dû apprendre plein de choses. Le Cégep m'a même téléphoné pour participer aux cours de première année. Je parle donc de la réalité d'une garderie en milieu familial, de la planification d'activités, etc.»

 

Une fois ses filles à l'école, Isabelle s'implique au niveau scolaire pour les suivre. « J'ai commencé à m'impliquer dans des comités, à monter des activités. Je suis devenue présidente de l’organisme de participation des parents et du conseil d'établissement, représentante au comité de parents à la commission scolaire, sans oublier la fondation de l'école. Toujours dans le but de mettre en place plein de projets et de créer le sentiment d'appartenance pour les enfants. Cette implication bénévole a été un peu le pilier pour le reste. Chercher des fournisseurs, des commanditaires, monter les projets, c'était presque un emploi à temps plein sans le revenu au bout. »

 

Avec l'arrivée à l'école de son « bébé », Isabelle est en transition, car la garderie, c'était temporaire. « J'ai découvert Usana par l'entremise d'une amie. J'avais une cocotte qui était asthmatique et souvent malade. Mon amie m'a donc parlé d'Usana. En parlant des produits, ont les a essayé et on a vu les bienfaits. Il y avait une opportunité d'affaires avec Usana : je peux développer l’entreprise à temps partiel, de la maison, sous forme de travail d’équipe, ce que j'aime beaucoup et qui est rassurant quand tu te lances en affaires. »

 

En plus d'être représentante Usana, cette mère en affaires est en train de se perfectionner comme conférencière en santé globale. « C'est un changement de mentalité de faire ce métier, car ça va à l’encontre de ce qu'on a appris. C'est du marketing de réseau, donc le travail d'équipe est très important et la réussite d’un est aussi importante que la réussite de tous. Ça m'a apporté vraiment beaucoup de bonnes choses. J'ai appris à travailler sur moi-même, j'ai découvert des forces et des faiblesses, j'ai eu beaucoup de coaching. »

 

En approchant une personne pour Usana, Isabelle a été recommandée auprès d'un organisme, la cuisine collective Le Blé d'or à Sherbrooke, qui a changé beaucoup de chose dans sa vie de femme d'action. « Cet organisme était à la recherche de quelqu'un qui pouvait prendre en charge la collecte de fonds, je me suis occupée d'un encan silencieux. Je dois trouver des commanditaires des fournisseurs qui vont donner du matériel pour cet encan. »

 

Elle a donc pu rencontrer plein d'autres types de personnes, d'autres milieux, qui l'ont amené sur une autre piste de l'entrepreneuriat.

 

« J'ai eu un rendez-vous avec un président d'entreprise pour Usana et lui me rencontrait pour me parler de son salon. À la fin de la rencontre, je suis sortie avec une offre d'emploi! C'était pas prévu, mais je pense que lorsque des opportunités se présentent, il faut les saisir. On est la seule personne qui se met des bâtons dans les roues. Alors je travaille fort à rester ouverte. On ne pas dire oui à tout, mais il faut prendre le temps d'évaluer les possibilités. »

 

Elle visait un travail à temps plein une fois son petit dernier à l'école, mais l'offre s'est présentée plus tôt. « C'était super intéressant, une offre dans l’événementiel, ce que j'aime déjà. C'était une belle offre pour de me développer dans l’approche client, dans l'organisation, le tout accompagné d’une belle rémunération.» Comme c'est un salon à saveur féminine, cela venait directement rejoindre les valeurs d’Isabelle. « J'ai donc décidé de saisir l’opportunité. »

 

En tant qu’agente de développement pour les productions Jody, la mère en affaires rencontre encore plus de monde, dans une autre sphère. « Je peux donc garder mon entreprise Usana et la gérer comme je veux, c'est ça la beauté de la chose! Ça me donne une autre perception du milieu des affaires et cela vient avec une espèce de notoriété, chose que je n'avais pas encore eu le temps de développer. »

 

C'est l'instinct qui guide Isabelle dans la prise de décision. « J'ai la chance d'avoir un conjoint qui est plus analytique. Il m'aide à voir l'autre côté de la médaille. Mais j'avoue que souvent, ma première impression est bonne. Je suis une fille de « feeling » et d'habitude, je ne me trompe pas trop. Le milieu entrepreneurial est trop fait de montagnes russes pour le vivre seul. Il faut avoir un bon partenaire sur qui compter pour mieux avancer. Et moi j'ai la chance d'avoir mon conjoint qui me suis dans ma « drive » et dans mes projets.»

 

Son défi dans tout ça? C'est de gérer ses 4 chapeaux, car elle chapeaute toujours la garderie. « Je dois trouver la bonne façon de décrocher quand mes enfants sont à la maison, car j'ai la chance de pouvoir travailler sur tous mes projets de la maison et de gérer mon horaire en fonction de mes priorités. Mais je dois avouer qu'Antoine va plus chez ses grands-parents que ses grandes sœurs ont pu y aller. C'est une transition, je culpabilise souvent là-dessus, mais j'ai mon chum qui me dit d’arrêter, que la situation est différente. Je dois simplement me discipliner avec mes cases horaires, décrocher quand les enfants sont là et recommencer à travailler une fois les enfants au lit. »

 

Comme quoi, une mère en affaires qui prend souvent action se retrouve à jongler avec plusieurs titres!

 

Révision: Josée Goupil

Photo credit: JD Hancock via Foter.com / CC BY

Christine Marcotte, alias Cri Cri la souris, est tombée dans l'organisation comme Obélix est tombé dans la marmite de potion magique! Depuis mon tout jeune âge, j'organise des événements, collectes de fonds, des camps de vacances, des partys et maintenant, j'en vis professionnellement!

Ma formation en communication et écriture journalistique me sert tous les jours, et ma nouvelle passion est d'aider les femmes d'affaires à s'épanouir! Étant femme d'affaires moi-même et voulant grandir comme être humain, j'ai ainsi formé le Réseau des Mères en Affaires, qui me donne la chance de rencontrer des femmes exceptionnelles, source d'inspiration pour moi et mes textes à venir!

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