Les femmes doivent s’occuper des enfants.

              Les femmes doivent avoir des emplois leur permettant de mieux concilier travail et vie de famille.

              Les femmes sont moins ambitieuses.

              Les femmes accordent moins d’importance au salaire

 

Quelles sont les raisons qui font en sorte que les femmes soient encore aujourd’hui sous-représentées au sein de postes décisionnels? Les réponses classiques nous viennent rapidement en tête. Classiques mais également un peu clichées, voire démodées. Toutes ces idées préconçues ne représentent (heureusement) plus une vérité absolue. Certaines femmes font le choix de passer davantage de temps à la maison mais en 2015, c’est (j’espère) maintenant un choix. Les portes sont ouvertes et le plafond de verre est de moins en moins pesant sur nos têtes.

Il est par contre encore vrai de dire que les femmes sont davantage impliquées dans les responsabilités familiales, que les femmes occupent davantage de métiers moins bien payés que les hommes. Il y a également des croyances qui disent que le modèle de travail performant à saveur plus traditionnellement masculine (plus d’heures au bureau, travail de soir et de fin de semaine) est d’ailleurs davantage récompensé ou estimé, voire même valorisé par certains employeurs. Des statistiques publiées en 2014 par Catalyst, organisation ayant pour mission de créer des opportunités pour les femmes dans le milieu des affaires, démontrent que les femmes n’occupent que 16% des postes d’administratrices des 500 plus grandes entreprises canadiennes du palmarès 2013 du Financial Post (FP500), comparativement à 12% en 2010 [Source].

Bonne nouvelle, les entreprises québécoises se démarquent. En effet, avec un taux de représentation s’approchant des 20%, le Québec est la province canadienne ayant la plus grande représentation féminine. Ces améliorations sont en grande partie dues à la loi sur la Gouvernance des sociétés d’État, modifiée afin d’y inclure un article obligeant la parité effectif à compter du 14 décembre 2011, stipulant que les conseils d'administration des dites sociétés d’État soient constitués à parts égales de femmes et d'hommes [Source].

Ceci dit, de beaux modèles d’entreprises québécoises comme Jean Coutu et Québécor s’approchent également de la parité, sans qu’aucune loi ne les y contraignent. Ces efforts font d’eux de meilleurs citoyens corporatifs, soucieux de la parité et de l’apport des femmes à leurs organisations. Il serait intéressant de questionner les administrateurs de ces entreprises afin d’offrir des modèles inspirants à d’autres organisations, puisque malheureusement, près du tiers des sociétés figurant au top 500 ne comptent aucune administratrice au sein de leurs conseils d’administration. C’est entre autres le cas des entreprises québécoises Genivar, Pomerleau et Reitmans.

Les femmes doivent faire leur place au Boy’s club!

Si je n’avais qu’un message à formuler relativement à ce sujet, il s’adresserait davantage aux femmes, à celles qui ne croient pas suffisamment en leurs capacités pour foncer, pour défoncer les portes. Parce que la chose que je n’en peux plus d’entendre de la part de femmes formidables et intelligentes, c’est qu’elles ne sont pas assez compétentes pour un tel poste ou assez qualifiées pour une telle position. Mesdames, vous avez ce qu’il faut. Et s’il vous en manque, vous apprendrez, comme l’ont fait tous ces hommes avant vous. Voilà. Baissez la tête, croyez en vous, et foncez. Vous serez surprises!

À ce sujet, Femmes Alpha et Femmes en affaires de la Capitale Nationale présentent en conférence la Présidente du Conseil du Statut de la Femme, madame Julie Miville-Dechêne, le mercredi 28 janvier prochain au Cercle de la Garnison. Cette présentation abordera la performance de certaines entreprises québécoises, exposera les effets positifs de la parité – mais aussi de la diversité – dans les instances, et offrira, enfin, quelques comparaisons avec la réalité du Canada ainsi que celle de certains pays performants à cet égard.

 

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Photo credit: Jeff Kubina / Foter / CC BY-SA

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