Le courage d’agir ou de ne pas agir, le courage d’être soi (« accepter l’aventure d’être soi » de Manon Lavoie), le courage de vivre la grande aventure de la vie. Comment oser travailler avec le courage?

J’ai eu le privilège de participer à un évènement organisé par Geneviève Desautels qui s’intitulait "De la conscience à l’action". J’ai retenu qu’il fallait être bien enligné tête et cœur pour pouvoir faire jaillir le courage qui nous pousse à agir. Sans cet enlignement, il y aurait des conséquences : la conscience sans l’action mène à la dépression (il semblerait que la première auteure aillant lancé cette théorie soit Marie Saulnier) et l’action sans la conscience mène au non-sens (inspiration d’un commentaire obtenu dans la salle).

Pour Geneviève Desautels, il y a un processus pour passer à l’action. Ce processus commence par l’éveil de sa conscience, un éveil qui s’effectue physiquement, mentalement et spirituellement. À ce stade, selon moi, seul l’être humain lui-même, personne d’autre que lui, peut arriver à se connaître. Dans ce processus d’éveil, il y a toutefois un paradoxe : on ne peut véritablement se connaitre soi-même qu’à travers les autres (référence de Boris Cyrulnik). Il faut se transformer avant de vouloir transformer le « monde ». Cela semble être un impératif.

Ensuite, il faut nommer ses intentions, ce qui signifie qu’on doit faire un choix parmi toutes nos intentions, révéler ce qu’on veut. Un jour, Geneviève m’avait donné un conseil : « Si tu ne choisis pas, ce sont les autres qui vont choisir pour toi ». Il semblerait toutefois que le fait de nommer son intention ne soit pas si évident : « Cela implique d’aller au-delà de la notion de faire. L’intention interpelle l’être, la cause et le pourquoi » (Geneviève Desautels, Journal Les Affaires, 12 mars 2016). L’intention nous permet de garder le cap sur ce qu’on veut atteindre, même si le chemin semble sinueux et peu rectiligne.

Une fois le choix effectué, il faut enclencher le mouvement, faire le grand saut. Ça peut aussi bien évoquer un plongeon du haut d’une falaise, sans savoir si on sait voler ou si on a un parachute, qu’un choix bien calculé où toutes les balises sont placées une à une pour minimiser le risque. La dernière étape du processus s’intitule "Être et agir dans l’action". Tout au long du processus, il faut s’ancrer et rester dans l’ici et maintenant, tout en gardant une vision, c’est-à-dire son intention, dans la lunette de l’action.

Lors de cette journée, j’ai retenu qu’il faut savoir transformer les contraintes en opportunités (référence de Joan Roch) : « On peut aussi bâtir quelque chose de beau avec les pierres qui entravent notre chemin » (Goethe). Nos contraintes nous empêchent d’avancer, d’agir. On n’a pas assez de temps, on manque d’argent, on a des enfants, on est trop jeune, on est trop vieux…bref, toutes sortes d’excuses qui nous légitiment dans notre inertie. Pour Joan Roch, il n’y a pas de problèmes. Ces derniers ne s’appliquent qu’en cas de problèmes de santé d’un enfant.

Alors, êtes-vous prêt à vous lancer?

« Puisque nous avons cette faculté, en tant qu’êtres humains, de déterminer et d’influencer notre futur, nous avons donc tous un potentiel de leadership. Il n’en tient qu’à nous de l’exploiter ou pas » (François Héon, Revue Gestion, 2 février 2016). Exploitons ce potentiel!

 

Révision: Julie Grenier-Turcot

Stéphanie est psychologue du travail et des organisations. Elle est passionnée par l’être humain dans toute sa splendeur et sa diversité (l’humain est fabuleux). Elle vibre au son de l’innovation, de la créativité, et du lien social.  Elle est composée de plusieurs années d’expérience dans divers domaines: recrutement, formation, coaching, intervention en climat de travail et intelligence collective. Elle a une devise : se transformer pour transformer le monde.

Comment