Une chaîne de sommets

Ce n'est pas parce qu'elle mesure 6 pieds (et moi 5' 2) que le thème du sommet m'a donné envie d'écrire sur l'histoire de Cyndie Drolet. C'est parce que sa vie professionnelle et personnelle sont une vraie chaîne de montagnes depuis quelques années! Prêts à découvrir les chemins sinueux que cette mère en affaires a prit?

«J'étais directrice chez Groupe Swagelok Québec, ce fût mon premier sommet atteint au niveau professionnel. J'ai fini mes études, j'ai eu le poste que je convoitais depuis tellement longtemps! Je savais qu'un jour je serais cadre, j'allais avoir mon bureau, mon personnel. J’ai occupé ce poste pendant 1 an, mais finalement, je n'ai pas trouvé satisfaction là-dedans. Autant au niveau personnel que professionnel. Je ne me trouvais pas dans un environnement professionnel que je cherchais et je n'y trouvais pas les valeurs que je voulais prôner. Je n'étais pas non plus nécessairement en accord avec ce qui était fait et les décisions qui étaient prises. Et niveau personnel, je me rappelle très bien avoir dit à une de mes collègue que je trouvais qu'il manquait quelque chose. »

Cyndie était malgré tout satisfaite, elle avait atteint son sommet au niveau de ses études.. Mais il lui manquait le détail qui allait faire tout la différence dans sa vie; le bonheur d'aider et d'apporter le petit quelque chose dans la vie des gens.

«Je me mettais en perspective avec mon conjoint qui est policier, qui lui, à tous les jours ou presque, aide les gens dans son secteur.  Il m'arrive le soir avec ses histoires de boulot, comme quoi, il a fait une différence dans la vie de certaines personnes. Le plus bel exemple, c'est quand il a donné ses bottes à un itinérant qu'il croise tous les jours! Ça c'est merveilleux! Et moi, je ne vivais pas nécessairement ça dans mon travail, dans mon quotidien. C'est ce qui me portait à croire que j'avais autre chose à faire, à voir, à donner. »

Malgré son sommet atteint, la jeune maman aujourd'hui entrepreneur, se rend bien compte qu'elle n'est pas à la bonne place. Ses pieds ne sont pas encore dans les bonnes botines..  Mais elle n'a pas quitté son travail sans trop savoir où elle s'en allait. Une opportunité d'affaire est arrivée.

« Je cherchais aussi une façon de bien concilier travail-famille, car l'entreprise où j'étais ne croyait pas en ce concept. J'ai donc réfléchie et accepté de m'associer avec quelqu'un pour partir une entreprise. Je suis donc passée d'employée à employeur! »

Nouveau sommet à atteindre donc pour la femme d'affaire, qui tombait dans un domaine qu'elle ne connaissait pas du tout!

«Je n'avais jamais été en affaires et j'ai quand même eu le courage de quitter mon emploi, ma sécurité mon ancienneté, pour quelque chose d'inconnu! Je ne viens pas d'une famille d'entrepreneur, on ne m'avait jamais parlé d'être en affaires avant, encore moins mon conjoint, qui ne fait pas partie prenante de cette situation, mais qui m'a soutenue dans mes décisions. J'ai donc eu l'appel des affaires!» dit-elle en riant.

Un an après avoir accepté le poste de directrice, voilà qu'un nouveau sommet s'offre à Cyndie, une nouvelle montagne à gravir.

« Je me suis donc associée dans une entreprise que nous avons incorporée. Mon associé et moi avions des objectifs, une mission commune, nous voulions bâtir cette entreprise dans l’optique d’en faire une référence sur le marché. (du point A au point B, puis du point B au point C, etc). Malgré toutes les bonnes intentions, après la première année de démarrage, mon associé a décidé de se dissocier. Il n'avait plus la même vision que moi, donc il ne voulait plus poursuivre dans la même direction. »

Forte de sa personnalité, au lieu de le voir comme un échec, cette ancienne athlète de haut niveau en handball voit plutôt la situation comme étant un apprentissage incroyable.

« Le sommet que j'ai atteint cette fois-ci, malgré le fait que j'ai décidé de ne pas racheter l'entreprise mais de la laisser aller, j'ai reçu les leçons d'entreprenariat 101 en un an. Je suis partie de rien, et je ferme quelque chose que je n'ai pas nécessairement terminé, mais j’ai passé au travers de toutes les étapes. J'ai mis mon nez dans tout, autant au niveau du travail de terrain qu'au bureau, ventes, marketing, distribution, comptabilité, tous les volets que la compagnie engendre.»

C'est grâce à cette expérience de l'entreprenariat que Cyndie sait qu'elle restera à son compte. « Je le vois donc comme un tremplin aujourd'hui. »

« L'univers se charge certainement de moi quelque part; voilà tu as fait ton apprentissage en un an, c'est assez pour toi la grande, passe à autre chose! »

Cyndie est donc l’exemple parfait de la femme entrepreneur qui ne cesse de se dépasser. Pendant un an, elle s'est entraînée pour gravir l'Everest chez son employeur Groupe Swagelok Québec. Parvenue au sommet comme directrice, elle est redescendue de cette montagne pour réaliser qu'elle en voulait encore plus, un autre sommet. Elle a donc escaladé le sommet de l'entreprenariat pendant un an, avec son associé, et une fois rendue en haut, son associé voulant prendre un autre chemin, Cyndie a donc prit une autre route pour la descente, afin de mieux remonter. Forte de son apprentissage lors de ces deux montées, elle est fin prête pour son 3e sommet. Mais quel sera-t-il?

«La vie fait en sorte que rien n'arrive pour rien. Une porte se ferme pour en ouvrir une autre, même souvent plusieurs. J'ai touché à plusieurs chose à travers mon expérience comme entrepreneure, ce qui m'a ouvert plusieurs portes. J'ai aussi fais plusieurs rencontres. Avant même la dissociation, j'ai rencontré quelqu'un pour développer une nouvelle entreprise, donc cette avenue-là est en développement présentement. Je ne sais pas si c'est mon prochain sommet, mais je me laisse le temps d'évaluer le tout. Peut-être que ça sera seulement un support financier ou peut-être mon activité principale, on verra. »

Côté personnel, Cyndie a aussi atteint différents sommets. « Je suis redevenue propriétaire! Même si ma vie personnelle et professionnelle sont deux choses différentes, parfois l'une ne va pas sans l'autre.  J'ai aussi le projet du Trophée la Rose des Sables avec ma partenaire Josée. Nous sommes en mode financement en ce moment pour notre course en octobre 2016. Ça sera un «méchant» sommet une fois accompli! J'ai aussi un objectif pour ma santé financière, j'ai un projet de voyage en Angleterre avec mon fils pour aller voir ma cousine qui y vit. Pour l'instant, je n'ai pas les sous, mais je ne dis jamais non. C'est une opportunité que j'ai pour y aller et je lance le tout dans l'univers. Je ne sais pas comment je vais faire pour y aller, mais je sais que je vais trouver!»

Elle projette aussi, avec son conjoint, et dans le but de bien planifier sa retraite, de faire de l'investissement dans l’immobilier. « Nous avions commencé le tout, mais pour l'instant, le temps que ma santé financière se remettre sur pied, le projet est sur la glace. Ce n'est que pour un instant, car je sens que c'est quelque chose qui sera longtemps dans ma vie. Cela va me permettre, financièrement parlant, de faire d'autres projets gratifiants et d'aider des gens. »

Au travers tout ça, Cyndie l'ancienne athlète de handball caresse aussi le sommet de faire une course Ironman. « Après la Rose des Sables, je me ferai opérer au genou. Et suite à mon rétablissement, je vais commencer mon entraînement pour réaliser se défi physique et franchir la ligne d'arrivée. »

Que pourrait-on souhaiter à Cyndie Drolet pour l’ascension de ces prochains sommets? « Du succès assurément. Mais aussi que ça soit différent et plaisant! Que ça soit le fun pour moi, mais pour les autres aussi, qui sont impliqués par rapport à mes projets. »