PRÉSENTÉ PAR FEMMES EN AFFAIRES DE LA CAPITALE 

Rachel Rhéaume: fonceuse et tenace

Lors de ma toute première rencontre avec Rachel, je dois avouer que j’ai été fort impressionnée. Lumineuse, elle est dotée d’une aura que peu de personnes revêtent. Articulée, souriante, agréable et brillante, cette avocate a une vision renouvelée et rafraîchissante de la pratique du droit.

Au fil des rencontres que nous avons eues, d’abord dans mon rôle d’attachée politique de la ministre responsable de la Condition féminine, puis comme collègue au conseil d’administration de Femmes en Affaires de la Capitale-Nationale, j’ai appris à connaître une femme formidable qui n’a pas froid aux yeux, qui n’a peur de rien et qui ne s’en laisse pas imposer.

Native de Trois-Rivières, Rachel Rhéaume eut la chance de grandir dans une famille unie et d’avoir une éducation de grande qualité. Sportive, elle n’a par contre jamais eu de sport de prédilection.

En fille fière qu’elle était et sachant que sa moyenne ne lui offrirait probablement pas l’accès direct au contingenté programme de droit de l’Université Laval, Rachel a d’abord fait un an en sciences politiques. « Je n’aime pas le refus », m’a-t-elle raconté. « J’ai toujours voulu aller en droit. J’ai toujours été leader au sein de mon groupe d’amis, j’ai toujours parlé fort. Plusieurs personnes me voyaient dans cette discipline et ça m’est resté en tête ».

Rapidement, elle a été en mesure de parfaire ses notes et elle a eu un accès direct à son objectif. Rachel décrit ses années de droit comme une période magnifique de sa vie où elle a acquis énormément de connaissances. Travailleuse acharnée, les études ne lui suffisaient pas et son besoin de socialiser et de se dépenser un maximum a été comblé par la pratique du métier de serveuse au cours de ses années étudiantes.

« Je travaillais 40 heures par semaine dans les restaurants tout au long de mes études. C’était beaucoup, mais j’en avais besoin. Je suis une fille qui a besoin d’être occupée en tout temps, sinon je perds ma concentration. J’ai besoin de bouger, et quand je ressens une fatigue physique, j’ai plus de facilité à me concentrer. Quand j’y repense aujourd’hui, je me dis que c’était beaucoup », m’a-t-elle raconté en riant.

Rachel ne se décrit pas comme une fille compétitive. La course au stage, lors de sa seconde année de bac, en fut une démonstration probante. « Ce fut l’expérience la plus désolante de ma vie. De voir des amis entrer en grande compétition les uns contre les autres est quelque chose qui m’a beaucoup déplu. Ce ne fut pas une belle période de ma vie. Je n’aime pas l’attitude des personnes qui sont fâchées quand elles perdent. Je préfère y puiser un apprentissage, m’enrichir de ce vécu ».

Instinctive, elle a eu l’occasion, lors de cette période, de réaliser que parfois l’instinct ne suffit pas et que la préparation est nécessaire pour mieux se vendre ou pour atteindre ses objectifs.

Déçue à de nombreuses reprises par des avocats qui lui faisaient des promesses sans jamais les tenir, Rachel a décidé qu’elle trouverait la bonne personne avec qui partager son destin professionnel. Richard Dion, son actuel associé, était un client du restaurant où elle travaillait au terme du barreau. « D’emblée, j’ai été plutôt bête avec lui. Après m’être fait offrir plusieurs stages sans jamais que ça se concrétise, j’étais méfiante. Mais au fil de nos discussions, plus je l’entendais parler du rapport qu’il avait avec le droit des affaires, plus j’ai eu envie de travailler avec lui. Dès la fin de mon quart de travail, à 4h du matin, je lui ai fait suivre mon cv et rapidement, j’ai eu une première entrevue, qui s’est très bien déroulée. Par contre, Richard n’avait pas une tâche pleine à m’offrir. Le temps s’est mis à passer et plus l’été avançait, moins j’avais envie de travailler en restauration à la rentrée. J’ai donc décidé de me présenter au bureau de Richard sans m’annoncer, et j’ai attendu plusieurs heures avant de pouvoir lui parler. »

Cette anecdote m’a été racontée il y a plusieurs mois par Richard Dion lui-même. Lors d’un petit déjeuner d’affaires, ce dernier m’avait raconté toute l’admiration qu’il avait pour son associée. « Elle voulait tellement. Elle s’est installée dans ma salle d’attente et y a passé une journée complète. Elle m’avait choisi et aujourd’hui je lui en suis tellement reconnaissant. Elle a changé ma pratique, changé ma vie », m’avait raconté Richard Dion.

« Je lui ai fait une offre difficile à refuser. Je lui ai offert de travailler pour lui gratuitement, d’aller lui chercher de nouveaux clients et de me rembourser en honoraires au moment où ces clients nous embaucheraient. Il ne pouvait pas vraiment refuser », a expliqué Rachel, tout sourire.

Mais comment une jeune femme comme moi pourrait recruter une telle clientèle, s’est-elle questionnée ? C’est alors qu’elle s’est mise à s’impliquer au sein de différents conseils d’administration, de comités de toutes sortes et qu’elle s’est mise à écouter. Écouter tous les commentaires que les gens qu’elle côtoyait avaient à formuler à l’égard des irritants majeurs qu’ils rencontraient chez leurs avocats. « Les mêmes commentaires revenaient constamment. Les gens d’affaires n’en pouvaient plus de se faire facturer 50 dollars pour un appel de 2 minutes, n’en pouvaient plus de payer 25 cents la feuille de papier. J’ai eu une discussion avec Richard et il a convenu avec moi que je ne facturerais plus mes appels téléphoniques de courte durée. J’ai été chanceuse, il a cru en moi, il a eu confiance et ça a donné de puissants résultats. Mais, au début, j’en ai travaillé un coup avant de connaître le succès.

Travailleuse de fond, Rachel ne ménage aucun effort pour arriver à ses fins. « Je ne suis pas une fille qui a le succès gratuit. Je dois travailler fort pour l’obtenir ».

Les gens qui la côtoient sont unanimes, Rachel est la fille de la situation quand tu as un événement à organiser, un projet à monter, une mission à accomplir. Elle est partout, tout le temps. C’est à se demander si elle dort parfois.

Bref, si nous avons une jeune femme à surveiller au cours des prochaines années, c’est bien Rachel Rhéaume. Femme d’affaires accomplie à moins de 30 ans, elle saura, à nouveau et sans aucun doute, épater la communauté au cours des prochaines années !

Révision Josée Goupil

RÉDACTION Sophie Villeneuve

PRÉSENTÉE DANS LE CADRE DE L'EXPOSITION(e) PAR: 

 

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