« Une seule timidité nous est commune : nous n’osons pas reconnaître ouvertement avoir besoin les uns des autres. Une telle réserve nous sert de code mondain, et constitue ce que je nomme notre protocole de naufragés. »

(Le Pur et l’Impur — Colette)

Vous est-il déjà arrivé de rencontrer une personne qui fait une grande différence dans votre journée? Vous est-il déjà arrivé d’avoir la sensation que cette personne est là pour vous au bon moment? Juste un sourire peut faire du bien, juste un regard peut apaiser, juste une discussion pour m’enrichir, juste un commentaire négatif sur notre façon de faire peut nous pousser à aller plus loin dans notre quête. Quelles sont nos forces, quelles sont nos limites? Juste un café dans une place magique peut nous remplir de joie…

Bref, les rencontres ne peuvent pas nous laisser indifférents. Elles ont le privilège et l’obligation de nous faire prendre conscience d’être une personne, de nous construire grâce à l’autre, de nous montrer les petits et grands plaisirs de la vie et des relations humaines. C’est le paradoxe de l’être humain. On se construit grâce à l’autre. Ces échanges me fascinent. Je suis fascinée de découvrir l’être humain et sa diversité : je rencontre Adam qui est un grand idéaliste dans la vie et qui rêve de faire des conférences sur le pouvoir de l’amour dans les organisations. Quel beau projet! Je rencontre Émilie, convaincue que nous devons militer pour réduire les inégalités sociales et qui met tout son cœur à faire passer le message grâce à travers des activités et des actions sociales dans mon quartier. Je rencontre Serge, business man incroyable, qui m’a donné une leçon de rencontre-business en 10 minutes. Je rencontre cet inconnu qui me sourit dans le métro ou qui me partage un lieu où je peux acheter une vieille porte. Je rencontre Guillaume, qui travaille sur la même table que moi dans le café et qui partage ses expériences d’immigration. Je rencontre Louis qui me demande comment je vais dans ma vie. Je rencontre Isabelle avec qui j’échange au sujet de sa routine avec son fils autiste. Je rencontre Clara qui me raconte son accouchement et me fait part de l’intensité d’être une maman. Je rencontre une fée de la planète qui tente de rassembler les gens autour d’elle dans son quartier et qui me contamine avec sa vision du monde…

Toutes ces belles expériences font que je suis moi. Elles me construisent, me rendent plus forte, me solidifient, me déstabilisent et me font accepter mes limites. Je mesure à chaque fois le bonheur de pouvoir m’enrichir avec tous ces gens. Merci le monde!

Je m’améliore après chaque rencontre en tant qu’être humain. Merci de me permettre de me construire aussi solidement. Merci à toutes ces personnes qui croisent ma route.

Révision: Josée Goupil

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