Suis-je un artiste ? Cette question me hante depuis que je suis né. Parce que je sens un besoin viscéral de m’exprimer. Parfois ça prend la forme de mots, d’autres fois de photos ou de dessins. Chose certaine, l’art est une soupape. Ça me permet de m’évader pour 3 minutes ou 2 heures.

J’ai souvent dit que j’étais un artiste au service du marketing. Et si j’étais un artiste. Simplement. Pourrais-je vivre ma vie comme je l’entends ? Le problème, quand tu sens ta fibre artistique et que tu la mets au service de la publicité, c’est que tu vis des frustrations. Parce que le client ne comprend pas le concept. Parce que tu travailles dans la subjectivité. Mais toujours dans un but mercantile. Si ton idée est artistiquement meilleure, mais qu’elle ne fait pas vendre, c’est final bâton. Concilier les deux est presque une utopie.

Même les plus grands réalisateurs de films doivent se plier à des impératifs. Écourter leur film de 20 minutes, négocier avec l’égo d’un acteur, fitter dans un budget. Malgré la volonté la plus pure de divertir et de passer un message, un film est un produit. En fait, chaque forme d’art est un produit.

Pour moi le cinéma est l’art ultime car il regroupe tous les autres. C’est le seul qui réussit à me faire voyager sans effort. Personne ne va au cinéma pour voir sa propre vie. Trop plate. Un marathon de films au cinéma par une journée pluvieuse est une véritable jouissance pour moi. Ouvrir ses horizons. Se laisser transporter. Être seul, mais en groupe. Je pense que j’aime le cinéma parce que c’est le seul moment où je vis vraiment le moment présent. Sans m’en rendre compte.

L’art est essentiel car j’y puise l’inspiration. C’est le puits créatif auquel je m’abreuve. Et ma soif est sans fin.

Je crois que l’on a tous un art en soi. Une magie que les autres jalousent. Mais comme tout autre art, il faut l’essayer pour savoir si l’on a du talent. Et lorsqu’on a trouvé cet art, on doit le pratiquer, changer de style, innover. Parce que si j’écrivais comme Balzac aujourd’hui, personne ne me lirait.

L’art part de soi, de notre source de lumière divine. Lorsqu’une œuvre touche les cœurs et les âmes, c’est parce qu’elle a été créée à partir de l’essence et de l’authenticité. Quand on regarde une peinture et qu’elle nous parle, c’est qu’en fait, elle nous parle  vraiment. On réussit à comprendre le message et à ressentir l’intention de son auteur. Ce n’est pas de la magie. C’est seulement de la connexion, avec soi, avec les autres et avec l’univers.

Nul ne peut créer quelque chose d’intemporel s’il n’a pas compris qu’il l’était lui-même. Avant de penser à l’extérieur de la boîte, commençons donc par regarder à l’intérieur.

 

Patrick Goulet est un créatif philanthrope. Depuis qu’il s’est lancé à son compte comme rédacteur publicitaire et web en 2006, il a toujours fait du bénévolat. Patrick est présentement administrateur économie libérale au CA du CLD de Québec et bénévole en communication pour Bénévoles d’Expertise.  Passionné par la créativité et l’entrepreneuriat, le brasseur d’idées aide les entreprises à mieux communiquer avec des mots et des idées de marque.

@brasseurd
Brasseur d'idées, Facebook

Website

Comment