Les pensées décoiffées et les cheveux mêlés, j'ai les genoux pliés, mais le dos droit. Dans la tempête, je reste fière.

Je tisse le bonheur, j'en rattache chaque bout pour en faire une couverture. C'est mal de vouloir s'y envelopper?

C'est pas comme si c'était facile de trouver la clef pour la lumière. Je ne te cacherai pas que parfois, je casserais tout. La vue brouillée, je crierais que tout est injuste, que tout est sourd. Comment te dire que tout ce que je veux c'est toi?

Mon hiver perdure, même si le séchoir s'active. J'y tiens tête, je m'y prépare. Tu me fais grelotter. Mon coeur grelotte. Taies le mal. Peux-tu? J'ai l'habitude de compter les heures, en comptant mes doigts; je compte sur toi.

Je ferme les yeux en tournant le dos. Comprendras-tu que tout ce que je veux c'est ton arc-en-ciel?

Regarde-moi. Ton océan m'enveloppe, m'étouffe, me berce. Je veux parier, m'acharner sur ta lumière. Et ce n'est pas de l'orgueil, ce n'est que la tempête.

Tu sais, j'en ai bavé; à vouloir m'immiscer dans tes grâces. Je t'y attendais parce que je croyais tu me réchaufferais. Mais c'est dimanche, en pleine nuit blanche, et je crie dans le froid que je m'en balance.

J’ai toujours adoré écrire, un peu comme une passion, mais plutôt comme un besoin. Je peux jouer avec les mots, les effacer, leur donner le sens que je veux; ils dansent sur la feuille sans que j’aie trop à y penser.  Les mots peuvent tout dire sans rien dire, avec ou sans mensonges, en ordre ou en désordre. Ils m’aident à trouver un sens, à éclaircir le brouillard. Ils me permettent de garder espoir. Alors, si j’avais à me décrire en quelques mots, je choisirais ceux-ci.

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