Féministe sur le fond, mais pas sur la forme

Du plus loin que je me rappelle, j’ai longtemps ressenti un malaise face au discours de certaines féministes. Et je n’ai jamais vraiment osé dire mon opinion : ma belle-mère m’aurait sûrement accusé de manque de loyauté envers les femmes! OK, c’est vrai, je n’ai pas eu à me battre pour prendre ma place, mais le fait est que je me sens triste de constater l’état actuel des relations entre hommes et femmes sur notre belle planète.

En théorie, le féminisme vise l’atteinte de l’égalité hommes/femmes dans les sphères sociale, politique et économique. Suis-je féministe? Oui et non! En fait, je me sens «féministe» sur le fond, mais pas sur la forme! Si c’est pour m’affirmer, prendre ma place aux côtés de l’homme en tant qu’être humain de valeur égale et avoir le droit de prendre des décisions pour le bien commun, alors oui : je suis «féministe»! Mais si c’est pour faire comme les hommes, devenir un homme, faire un métier d’homme, être payée comme un homme, être agressive comme un homme, lutter, combattre comme un homme pour obtenir ce que je veux, pour obtenir ma place, alors je vous le dis tout de suite : non, ça me turn off !

Ce n’est pas dans notre nature d’agir en homme, d’être comme des hommes! Et si vous allez passer une journée dans une clinique médicale, vous trouverez des dizaines de femmes qui consultent parce que leurs hormones sont tout à l’envers. Pourquoi? Parce que la femme n’est pas biologiquement faite pour gérer le même type de stress que l’homme. Elle n’a pas le même système nerveux, la même biologie, les mêmes hormones. Elle a une peau plus douce. Elle est plus intuitive. Elle peut porter et nourrir un enfant. Son corps n’arrive tout simplement pas à gérer et tout le monde pense que la ménopause est une maladie.

 

Alors je ne croirai jamais à une égalité hommes/femmes au niveau des tâches, au niveau du «faire», au niveau de la forme. Par contre, je crois à une complémentarité, à une complicité, à une symbiose, à une synergie! Je suis très prudente quand je me qualifie de féministe, parce que je n’ai pas envie d’être associée à certaines femmes qui se disent «féministes» et qui selon moi sont bien trop en colère pour porter ce message d’une façon juste. Je pense entre autres à Taylor Swift, qui d’un côté se bat contre le sexisme, et qui d’un autre se dandine dans des vidéos tels que Blank Space, dans lequel elle traite un homme qui l’a trompée d’une façon franchement agressive et machiste. Il y aurait vraiment eu un malaise si les rôles avaient été inversés. Ce n’est pas le message que je veux que les jeunes filles retiennent sur la façon dont on doit se comporter avec les hommes pour prendre notre place, pour nous sentir égales.

Pour moi, l’égalité entre les sexes ne passe pas par des mouvements tels que le Girl Power et les Femen, mais plutôt par la reconnexion des femmes avec leurs qualités féminines. Les femmes ont besoin de se reconnecter à leur féminin sacré, et d’enseigner aux hommes à faire de même.

Si notre société est encore très machiste aujourd’hui, ce n'est pas plus la faute des hommes que celle des femmes. Les femmes sont aussi responsables de la situation que les hommes : tous ces hommes ont bien eu des mères pour les éduquer, non!? Et la situation n’est pas due à une méchanceté de la part des hommes, mais plutôt à une ignorance, à une grande peur du féminin, et à une déconnexion d’avec leur vraie nature. Leur taper dessus ne réglera rien... combattre la violence par la violence ne fera pas avancer l’égalité hommes /femmes.

La meilleure chose que nous puissions faire pour aider selon moi, c’est d’oser être nous-mêmes simplement. Cessons de nous rejeter, de rejeter le féminin en nous, de nous faire violence. Acceptons notre colère et pansons nos blessures. Reconnectons-nous avec les valeurs comme la douceur, l’altruisme, la bienveillance, la communication, la sensibilité et l’accueil. Femmes, ce sont nos forces! Notre rôle est d’aimer et d’enseigner à aimer, de cocréer avec les hommes... pas de prendre le pouvoir sur eux.

Une vraie «féministe» se reconnecte à elle-même et aide les autres femmes à se reconnecter, à se respecter et à s’aimer. Elle a également une attitude bienveillante envers les hommes qui n’ont pas reçu l’éducation adéquate pour respecter la femme. Elle les éduque au lieu de vouloir les dominer.

Vous vous demandez sur quelle planète je vis? Je vis sur une planète où je sais que l’être humain est foncièrement bon et qu’avec un peu d’amour, tout est possible!

Si vous désirez visionner la vidéo 

Révision: Josée Goupil

Après avoir travaillé pendant une douzaine d’années dans le système de santé conventionnel sans jamais vraiment me sentir à ma place, je suis tombée malade! Verdict : endométriose stade avancé avec complications. Après deux chirurgies, un corps affaibli et plein de pilules, j’ai compris les limites de la médecine conventionnelle. J’ai effectué mes propres recherches sur les causes physiques et émotionnelles des maladies et j’ai réalisé que mon corps m’envoyait un gros message. J’ai fait les changements nécessaires et puis je me suis guérie. Entre-temps, j’ai commencé à étudier la relation d’aide et j’ai officiellement pris ma retraite comme salariée à l’âge de 34 ans!

Aujourd’hui, je suis coach en développement personnel et j’accompagne les personnes qui veulent se créer une vie cohérente, à passer à l’action dans la fluidité, afin qu’elles puissent apporter leur contribution unique au monde. J’ai aidé beaucoup de femmes atteintes d’endométriose à régénérer leur corps en travaillant sur elles de façon holistique. J’anime également des ateliers qui permettent aux personnes de reprendre le pouvoir sur leur vie.

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