Pour passer à l’action, il faut être conscient  de vouloir entreprendre dans un premier temps et ensuite, de devenir l’acteur de son changement, donc de ses actes.
J’ai décidé, cette année, de ne pas prendre de résolutions. Je ne vais m’imposer qu’une seule action, qu’une seule façon de faire. Pour m’ouvrir des horizons, j’ai opté pour travailler davantage mon intention. Merci donc à Nicole Bourdeleau de m’avoir soufflé cette idée grâce à sa phrase : « une intention nous ouvre à mille et une possibilités de se réinventer ». J’ai besoin de me réinventer personnellement et professionnellement en cette année 2016. Je vous l’avoue, j’ai lu et relut cette citation. Elle m'a touchée, elle revenait sans cesse à ma mémoire. J’ai mis quelques semaines à l’intégrer, car je me demandais qu’est-ce que j’allais en faire et je me posais la question : pourquoi m'est-elle récurrente? J’ai fini par comprendre que j’ai besoin de ralentir, de tout simplement prendre mon temps. Oui, j’ai décidé de prendre mon temps, d’aller à mon allure, faisant mienne cette citation de Manon Lavoie : « je commence l’année en douceur, car la vie n’est pas une course ».  Je l’ai affichée au mur blanc dans mon bureau et je l’ai même entourée d’un énorme cœur. Ce dernier signifie que je souhaite prendre soin de moi, me donnant rendez-vous avec moi-même.  Ces mots deviennent gorgés de sens; ils me font prendre conscience de mon rythme personnel. Je découvre que mon rythme est peut-être plus lent que la pression sociale veut bien me le faire croire et surtout, que ce rythme est certainement le mien. Donc, le meilleur leitmotiv pour moi, le plus approprié : je ne m’entraîne pas pour une course dans la vie, je m’entraîne pour ma course dans ma vie.
Je réfléchis fortement sur mon ambition, et là, je me laisse inspirer par Jacques Attali qui, dans une conférence, propose « d’entreprendre sa vie ». Cette énergie au quotidien serait même la chose la plus importante à laquelle penser et à mettre en pratique. J’en conclus même que ce sont « toutes les entreprises que nous entamons, que nous devrions gérer comme nous aimerions gérer notre propre vie ». Voilà, j’ai trouvé ma mission pour cette nouvelle année qui est marquée par mon saut professionnel dans l’autonomie : je veux gérer mon entreprise comme je souhaite gérer ma propre vie et cela, à mon rythme. M. Attali va même plus loin, il propose de gérer sa vie comme une œuvre d’art, comme quelque chose d’unique, de beau et qui laisse une trace pour l’humanité. Étant très touchée par ces propos,  je tente de préciser : je veux, donc,  gérer mon entreprise comme je souhaite gérer ma propre vie pour qu’elle soit, ainsi, unique et belle, et au final, laisser des traces pour l’humanité. Donc, mon objectif est de mener, créer ma vie comme une œuvre d’art... Je veux être une artiste de l’âme humaine, pouvoir développer le potentiel de l’être humain en utilisant tout mon potentiel créatif pour y arriver. Je veux donner de l’importance à chaque chose pour faire en sorte que mon œuvre (ma vie) soit la plus belle et la plus aboutie possible.
Mon action pour aboutir à mon objectif et réaliser mon intention,  est de ralentir afin de prendre conscience de chaque pas que je vais faire pour en saisir davantage la profondeur et d’en savourer l’impact sur mon entourage. À partir de maintenant, je vais marcher aussi vite qu’un escargot et aussi consciencieusement qu’un éléphant.
Elle n’est pas belle la vie? Vive les œuvres d’art...

Révision: Josée Goupil

Stéphanie est psychologue du travail et des organisations. Elle est passionnée par l’être humain dans toute sa splendeur et sa diversité (l’humain est fabuleux). Elle vibre au son de l’innovation, de la créativité, et du lien social.  Elle est composée de plusieurs années d’expérience dans divers domaines: recrutement, formation, coaching, intervention en climat de travail et intelligence collective. Elle a une devise : se transformer pour transformer le monde.

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