J’ai toujours admiré mon père. (Non ce billet ne sera pas un éloge cheesy et émouvant sur mon père en tant que super héro; nul besoin de sortir vos mouchoirs.) Mon père est un entrepreneur accompli qui a démarré sa business quand j’étais toute petite. Ma sœur et moi avons eu la chance d’être très gâtées, mais au-delà de ça, je me suis toujours trouvée chanceuse d’avoir assisté au démarrage de son entreprise. J’ai été témoin du stress financier, du travail acharné, de la célébration des victoires mais aussi du stress des périodes difficiles. J’ai eu un avant-goût de la vie d’entrepreneur et j’ai eu la piqûre.

 

On me l’a toujours dit, je suis (probablement plus que je ne veux me l’avouer) la copie conforme de mon père. Est-ce une bénédiction ou une malédiction? Je me pose encore la question! Mon père est définitivement un homme alpha : c’est un leader tenace, un fonceur travaillant et perfectionniste, et il est à ce jour la seule personne que je connaisse qui soit aussi têtu que moi. En tant qu’homme alpha, il est exigeant envers les autres mais surtout envers lui-même et c’est ainsi qu’il m’a élevée. À l’université, si j’avais 98% à un examen, mon père me demandait pourquoi je n’avais pas eu 100%. Même chose pour les B au primaire. Ne vous scandalisez pas trop vite, c’était toujours à la blague et évidemment il était fier de moi. Et si à l’occasion ça m’a choquée, j’ai appris à ne jamais me contenter d’un bon résultat et à être consciente des possibilités que j’avais de m’améliorer. J’ai ainsi appris à m’imposer mes propres standards et à être contente des résultats, oui, mais surtout à valoriser le travail derrière.

 

Un homme alpha c'est dur à impressionner

Je crois que tous les enfants veulent impressionner leurs parents, les rendre fières. Mais quand ton père est un homme alpha, il ne faut pas s’attendre à avoir une tape dans le dos ou un high five juste parce qu’un président d’entreprise te recrute sur son équipe pour lancer une nouvelle entreprise. Pour lui, c’est normal. Je me souviens encore du jour où mon père m’a dit « Je te vois dans un corner office à New York ». Lui ne s’en souviens probablement pas, mais moi ça m’avait marqué parce qu’à ce moment je commençais à mettre cette vision de côté pour celle de l’entrepreneur qui n’est peut-être pas à New York, mais qui a un plaisir immense à bâtir avec son équipe à partir de rien. Je me suis longtemps sentie coupable de choisir le « plaisir » plutôt que la « réussite », comme si je devais choisir un ou l’autre.

 

Mon père m’a transmis un désir de changer les règles du jeu, un refus de m’admettre vaincue et grâce à lui je ne cherche ni attends l’approbation de personne. Je fixe mes propres standards et je ne verrai jamais trop grand. Il y a plusieurs chemins qui mènent à l’entrepreneuriat. Dans mon cas, je n’ai pas eu d’éclair de génie, je n’ai pas d’invention révolutionnaire, je suis simplement passionnée comme quelqu’un qui tente de percer dans le monde de la musique. En digne femme alpha et en digne fille de mon père, j’ai décidé de faire à ma tête. Au diable les attentes des uns et des autres, parce qu’être femme alpha et être entrepreneure, c’est aussi avoir le courage de mettre ses rêves en avant plutôt que de devenir la femme qui comblerait les attentes de tout le monde.

 

Se démarquer en tant que femme alpha quand on est à côté d’un homme alpha, ce n’est pas facile, mais il n’y a rien de mieux qu’un homme alpha pour forger le caractère d’une future femme alpha.

J'ai toujours eu une aversion marquée pour tout chemin conventionnel. Entre mes courtes études en mode et mes séjours en Chine et à Singapour, j'ai évolué à travers mes passions jusqu'à ma participation au programme Startup-Fuze qui m'a permis d'entreprendre le processus de démarrage de ma première entreprise. À 25 ans, je m'apprête à lancer MyMakeupBox.

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